À ceux qui me font mal...
Je vous partage des mots écrient la gorge serrée un soir de printemps, les larmes aux yeux à l'âge de l'adolescence. Je vous partage un morceau de vie.
Ces reproches sans cesse, cette différence dans une fratrie, cette humiliation devant les autres, la mise en valeur pour se montrer bien, être moi je,... Tout ce quotidien pourri qui me gâche ma vie, mon apprentissage.
J'en suis à m'imaginer vivre une autre vie le soir en m'endormant, j'en suis à cacher ma vie à mes amis, j'en suis à chercher maladroitement de l'amour et de la tendresse chez ceux qui ne sont pas là pour ça.
On rêve tous d'une autre vie, d'une meilleure vie. Mais ce n'est pas le fait de vivre dans un bon confort matériel qui nous construit. Ça y contribue mais des enfants qui grandissent dans l'amour, la sérénité, la tendresse,.. Sont mieux armés et aiment vivre.
Aujourd'hui, je n'aime pas vivre. Je n'ai jamais envie de me lever.
Tout fini toujours mal. J'ai beau essayer d'être l'enfant parfaite mais mes parents, surtout ma mère, font une différence. Est ce parce qu'elle a vécu une différence avec sa soeur aînée ? Est-ce parce que je suis la numéro 2 ? Est-ce parce que...? Je n'ai pas de réponse.
Je pleure de cette injustice, de ce manque d'attention.
Pour se montrer face aux autres, ils déplaceraient des montagnes pour moi et pourquoi pas en autant ? Pourquoi ce manque de confiance permanent ?
Aujourd'hui, ils s'étonnent que je ne parle pas, que je ne leur dis pas quand j'ai une mauvaise note. S'y intéressent-t'ils ? NON, si je leur montre, ils me casseront au lieu de m'encourager.
Se rendent-ils compte que je souffre ? NON car sa nuit entre les deux est plus importante. J'en suis au point de ne plus leur dire quand j'ai une douleur physique. Car ce n'est jamais rien ce que j'ai. Ils ne comprennent pas que je suis hyper sensible à la douleur. Je ne l'ai pas choisi, j'aimerai d'autant plus être un casse coup. Ils en rigolent de ça. J'ai droit à des remarques comme "Ne fais jamais d'enfant, tu n'arriveras pas à accoucher ", super sympa quand tu adores les enfants. Je ne pense pas ni être la première ni être la dernière à avoir un enfant en étant hyper sensible. Mais bon, je dois admettre que ses deux petits cloques aux pieds sont gravissime et que je devrais la plaindre. Il y a aussi les critiques du métier de maîtresse. Oui, il faut savoir que toutes les maîtresses sont jugées en long et en large. Et justement, c'est le métier que je veux faire! Elle voulait l'être aussi mais sa mère l'en a empêché et je suppose que c'est de ma faute. Les enfants sont une véritable passion chez moi, depuis toute petite que je suis, je fais ce métier pour être épanouie, pas pour le salaire ou les avantages. Attention si j'ai le malheur de me plaindre! J'ai 25 piques en 1 minute. J'ai choisi mon salaire ? Non. J'ai choisi d'avoir des avantages ? Non. J'ai une classe d'enfants parfaits ? Non. J'ai des reproches alors que je n'en suis pas à l'origine. Qu'elle aille se plaindre à l'état. Pensez-vous qu'elle le dira à une autre maîtresse qui se plaint ? Non non, elle fait bonne figure.
J'en suis au point d'être saturée, de ne plus vouloir les voir. L'un, c'est son égoïsme qui est pesant. L'autre, c'est son comportement en général.
Mille et une questions se bousculent dans ma tête. J'aimerai comprendre. Je suis triste, j'aimerai être heureuse.
Je n'ai trouvé qu'une solution, celle de m'isoler et vivre ma vie entre YouTube, Facebook et Skype. J'aimerai m'en sortir vite et bien mais ce sentiment de ne pas m'aimer, de ne pas être aimée. Des ambitions plein la tête, cassés à peine prononcées.
Sous un sourire, se cache un mal être profond causé par la relation parents-enfants, mère-fille.
À ceux qui vivent cela, partagez, l'entre-aide est importante,
À ceux qui veulent laisser un petit commentaire, n'hésitez pas...